Concordances et discordances
des récits des Evangélistes
Matthieu, Luc et Marc écrivent
sensiblement la même chose. Cependant Marc mentionne la présence
d'un jeune homme qui suivait Jésus et qui s'enfuit nu car il a réussi
à échapper à un des soldats qui l'avait attrapé
par son vêtement.
Jean précise que c'est
Pierre qui coupe l'oreille droite du soldat et que ce dernier se nommait
Malchus. Luc signale que Jésus guérit le soldat en lui touchant
l'oreille.
Enfin, seuls Matthieu et Marc
mentionnent le signe de reconnaissance pour l'arrestation de Jésus
: l'accolade.
Une mort programmée et
acceptée
Jésus s'est progressivement reconnu dans les
textes sacrés comme le "Serviteur souffrant" selon Isaïe 52,
14-15; 53, 6-12: celui qui se charge de toutes les fautes de l'humanité
et qui, par ses souffrances et sa mort, réconciliera l'homme à
son Créateur.
En s'attribuant cette fonction de "bouque émissaire",
Jésus s'est "installé" dans un scénario de mort inéluctable,
voulue et programmée. D'ailleurs ne dit-il pas aux soldats qui viennent
l'arrêter : "Comment alors s'accompliraient les Ecritures d'après
lesquelles il doit en être ainsi". Et Matthieu de conclure par cette
phrase : "Or tout ceci advint pour que s'accomplissent les Ecritures des
Prophètes" (Mat. 26, 56).
Il faut dire que ses prises de position radicales
concernant l'attitude des religieux Juifs, des Pharisiens et des Scribes
lui a valu leur haine et leur désir de le tuer.
Dès lors on comprend mieux que, malgré
son horreur de la souffrance et de la mort sur une croix, il ait accepté
cette solution.