~ La Cène ou Le Dernier repas : Institution de l'Eucharistie ~

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L'Eucharistie, acte fondateur du Christianisme
C'est au cours du dernier repas avec ses apôtres, que l'on appelle aussi La Cène, que Jésus nous a laissé un moyen concret et très radical de rester en contact avec Lui, par delà la mort et par delà les siècles : c'est le partage du pain et du vin en se souvenant de lui.
Voici donc son testament, son legs : du pain et du vin à partager en souvenir de lui.
C'est un acte extrêmement étrange qui, depuis des siècles, nous paraît tout à fait normal, tant nous y sommes habitués.
Connaissez-vous un homme qui, au moment de mourir, donne en héritage à ceux qu'il aime du pain et du vin à partager ?

L'Eucharistie, acte de rassemblement
Que serait la messe sans l'Eucharistie ?
Ce n'est même pas pensable.
C'est elle qui rassemble tous les chrétiens du monde entier en un acte unique : celui de se souvenir de Jésus, affirmer qu'il a existé et qu'il est parmi nous, vivant, parce que réunis en son nom.

Ceci est mon corps, ceci est mon sang
Ce pourrait être interprété comme une provocation, un acte de cannibalisme pris dans son sens premier.
Les détracteurs des premiers temps de l'Eglise ont du certainement dénoncer une telle affirmation.
Jésus a su trouver, dans la nourriture quotidienne des gens de son époque, deux éléments fondamentaux, le pain et le vin, qu'il à associé à son corps et à son sang. C'est la réunion de la vie "charnelle" et de la vie spirituelle.

Puissance de l'Eucharistie
Pourquoi Jésus s'est-il laissé capturer par ses ennemis ?
Car lors du dernier repas avec ses apôtres, il annonce clairement ce que sera son sort et qui le trahira. Connaissant l'avenir, il avait donc toute possibilité de s'enfuir et d'éviter ainsi le drame qu'il allait subir.
Pour Jésus, c'est le prix à payer pour que l'ensemble de l'humanité puisse accéder à la puissance transformatrice de l'Eucharistie. Mais sommes-nous conscients de cette puissance en nous; l'avons-nous expérimentée et jusqu'à quel point ?
Si le corps est nourri avec toutes sortes d'aliments, l'âme est nourrie par l'Eucharistie. A ses apôtres qui lui demandaient de leur donner "le pain du ciel", Jésus leur dit: "Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim et qui croit en moi n'aura jamais soif....Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra éternellement. Et le pain que moi je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jean 6, 35 et 51).
L'Eucharistie est donc la porte qui nous permet de rentrer petit à petit dans l'intimité de Dieu, nous transformant et nous aidant à nous débarasser de nos "scories" humaines liées à notre condition fondamentale et biologique de prédateurs. Devenir plus humain, plus aimant et plus proche de Dieu. N'est-ce pas très attrayant et enivrant ?

Continuité de la transmission de l'Eucharistie
Depuis plus de 2.000 ans, l'acte du partage du pain et du vin, en souvenir de Jésus, a été transmis par les apôtres, puis par leurs successeurs, les prêtres, de génération en génération. Il y a donc une continuité réelle et directe depuis Jésus, depuis le soir où il a célébré la Pâque Juive avec ses apôtres.

Les apôtres ont-ils été conscients de la signification de ce dernier repas pascal
Les apôtres sont des Juifs qui se réunissent, comme tous les Juifs, pour célébrer la Pâque, ou la fête du Pain sans levain, qui commémore la libération de leurs ancêtres, les Hébreux, du joug des Egyptiens.
Au cours de ce repas, fêté solennellement en famille, on mange un agneau avec des galettes cuites sans levain, comme le firent jadis leurs ancêtres quand ils quittèrent précipitamment l'Egypte.
Mais étaient-ils conscient, outre l'importance de la célébration de la fête pascale, de la portée du geste de Jésus en associant le pain et le vin à son corps et à son sang ?
Après sa résurrection les apôtres l'ont reconnu à sa fraction du pain lors de repas pris en commun.

Les textes des quatre Evangélistes
Les textes sont à peu près concordants entre Matthieu, Marc et Luc, avec de petites différences concernant les préparatifs de la fête. Luc précise que c'est Pierre et Jean qui sont envoyés pour la préparation de la fête. Jean est le seul à évoquer le lavement des pieds des apôtres par Jésus. S'il annonce la trahison de Judas au cours du repas, il ne mentionne pas le partage du pain et du vin.

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