Qui, aujourd'hui, pourrait prétendre être le Fils de Dieu ? Un détraqué, un psychopathe, un fou !
Le Dieu de la Thora
Du temps de Jésus, cette affirmation était
une abomination, un blasphème épouvantable car, pour les
Juifs, Dieu est unique et ne peut avoir une descendance.
Le Dieu de la Thora (on dirait aujourd'hui, l'Ancien
Testament), est tellement au-dessus des hommes, que nul ne peut prononcer
son nom sans trembler. Ne dit-on pas "Celui qui est" et dont le nom "YHWH"
ne peut être prononcé car il est phonétiquement imprononçable.
On retrouve, dans l'Islam, cette dimension très
forte d'un Dieu très au-dessus des hommes auquel ils doivent se
soumettre (origine du mot Islam = soumission).
On comprend donc, que l'affirmation de Jésus
"Tu l'as dit, je le suis" ne pouvait qu'occasionner une révolte
des esprits, une provocation qui ne pouvait être sanctionnée
que par la mort.
Le Grand Prêtre Caïphe, scandalisé,
ne pouvait montrer son émotion qu'en déchirant symboliquement
ses vêtements.
Le Dieu de Jésus Christ
Jésus n'aimait pas proclamer qu'il était
le Fils de Dieu; il s'en cachait plutôt. Les rares fois où
il le fait, elles sont relatées par Jean 10, 36; Jean 16, 27; Matthieu
26, 63-64; Marc 14, 61-62; Luc 22. 67, etc, en des occasions tout à
fait particulières où il était nécessaire de
l'affirmer.
- Le Dieu de Jésus Christ est un Dieu d'Amour,
un Dieu très proche et non pas un justicier.
"Nul ne connaît le Fils, si ce n'est le Père"
(Matthieu 11, 27 et Luc 10, 22).
"Le Père et moi, nous sommes uns" (Jean 10,
30 et 17, 21"
"Père qu'ils soient uns comme nous le sommes"
(Jean 17, 10, 21-22).
"Voici mon fils bien-aimé qui a toute ma faveur"
(Matthieu 12, 18).
"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon
Père l'aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez
lui notre demeure" (Jean 15, 22-24).
Problématique de la conception
de Jésus
La filiation de Jésus pose un problème
scientifique ardu à résoudre.
En effet s'il est le fils de Marie, il n'a pas de
père biologique. On pourrait dire alors que sa conception est, peut-être,
parthénogénétique, c'est à dire sans l'intervention
d'un mâle.
La définition de la parthénogénèse
est la multiplication des cellules d'une gamète femelle non fécondée
par une cellule mâle (sans spermatozoïde, pour le cas des espèces
animales, dont l'homme).
Ce phénomène est assez courant dans
le monde végétal et animal (insectes, batraciens, reptiles,
poissons). Dans le règne végétal et chez les insectes
(fourmis, guêpes, abeilles, termites), ce phénomène
peut donner soit uniquement des femelles (parthénogénèse
thélytoque), soit que des mâles (parthénogénèse
arrhénotoque), soit des deux sexes (parthénogénèse
deutérotoque, amphitoque, voire amphotérotoque).
Le célèbre biologiste Jean Rostand l'avait
particulièrement étudiée chez les batraciens, en provocant
artificiellement la division de la gamète femelle non fécondée.
D'une manière générale, chez les vertébrés,
la parthénogénèse donne des êtres conformes
à la femelle, mais pas de mâle. Chez les mammifères,
la parthénogénèse est difficile, voire impossible.
Dans les cellules et en particulier dans celles qui
assurent la reproduction des êtres vivants, des éléments
constitutifs de la cellule, les chromosomes, sont détenteurs de
l'information génétique qui permettra d'aboutir à
l'élaboration d'un être vivant conforme à ses géniteurs.
Pour ce qui concerne les humains :
- Les femmes ont deux chromosomes X (un d'origine
paternelle et un d'origine maternelle) et aucun chromosome Y.
- Les hommes ont un chromosome X d'origine strictement
maternelle et un chromosome Y d'origine strictement paternelle.
Conclusion
Marie, dans le cadre d'un processus parthénogénétique,
aurait du mettre au monde un enfant femelle et non un mâle. Peut-on
parler alors de parthénogénèse ?
Quoiqu'il en soit, il est indubitable que Jésus
a un patrimoine génétique issu directement de sa mère
(personnalité, traits physiques, groupe sanguin, etc).
Pour ce qui concerne son patrimoine génétique
issu directement de son père, la question demeure entière,
car Dieu n'est pas humain ni géniteur.