Qui était Pilate ?
C'est un Romain qui a en charge la juridiction de
la Judée et de Jérusalem comme Procurateur.
On a peu de renseignements sur lui. Il est né
un peu avant la fin du 1er siècle avant Jésus Christ, dans
un lieu inconnu.
Il fait partie de la classe "Equestre", c'est à
dire la chevalerie, qui se reconnaît à la bande étroite
pourpre qui orne le bord de sa toge. Cette distinction était nécessaire
pour espérer parvenir à un ordre social élevé.
C'est un juriste qui applique la loi. Il restera 11
ans comme Préfet de Judée, puis partira pour Rome où
l'on perd sa trace. Il est confronté régulièrement
aux révoltes du peuple Juif. Aussi les exactions des Juifs sont
réprimées dans une violence atroce, comme la crucifixion.
Pilate n'a qu'une vague connaissance de Jésus,
ne serait-ce que par ouï-dire. Les histoires internes du peuple Juif
ne l'intéressent que si elles viennent à déstabiliser
l'ordre établi.
Attitude de Pilate vis-à-vis
de Jésus
Pilate est sollicité par les religieux et le
Sanhédrin qui lui amènent Jésus pour être condamné
à mort. Sous domination romaine, les Juifs n'ont plus le droit de
mettre à mort un de leurs semblables. Pilate désire donc
l'interroger pour statuer sur son sort.
Rapidement il se rend compte qu'il ne mérite
pas la mort, tout au plus quelques châtiments corporels pour ses
oppositions aux religieux.
Il n'aura de cesse de trouver une solution raisonable.
C'est ainsi qu'il leur proposera de libérer Jésus contre
un dangereux bandit, Barabbas. Mais les Scribes, les Pharisiens et les
prêtres refuseront cette solution, car ils veulent que Jésus
meurt.
L'Evangéliste Saint-Jean (15, 12-13) rapporte
que les opposants à Jésus font remarquer à Pilate
que s'il relâche Jésus, il ne sera plus l'ami de l'Empereur
César car "quiconque se fait roi s'oppose à César".
Ceci pourrait avoir des conséquences facheuses pour l'avancement
de sa carrière.
Dans l'Evangile selon Saint-Matthieu (19, 19-20) on
apprend que l'épouse de Pilate a eu un songe et qu'elle supplie
son mari de ne pas se mêler de cette affaire.
Finalement il accepte de condamner Jésus à
mort.
En conclusion
En conclusion, chez Pilate, peut-on parler de lâcheté,
d'indifférence ou de tentative infructueuse pour libérer
Jésus ?