Au temps de Jésus, Nazareth est un tout petit village de la province de Galilée (cf. la carte) bien loin de Bethléem et de Jérusalem, à environ 130 km.

Situé sur une petite colline, il domine la grande voie Romaine. Une source d'eau alimente le village et suffit à ses 150 habitants. Parfois des caravanes passent par là et viennent s'y abreuver.

La population est campagnarde. Elle parle l'Araméen, un dialecte qui ressemble à l'Hébreu, mais avec un fort accent. On dirait aujourd'hui que les gens parlaient le patois de la région. 
La population pratique l'élevage des chèvres et des moutons, cultive le blé et l'orge, fait pousser des légumes, de la vigne, des oliviers et des figuiers. 
En somme, Nazareth est une petite bourgade bien tranquille qui vit des produits qu'elle cultive, bien loin de l'agitation des grandes cités.

A l'époque de Jésus, aux yeux des gens de la ville, Nazareth était une localité inconnue, un village insigni-fiant où vivaient de petites gens sans histoire. Aussi que pouvait-il sortir de bien de ce village ? C'est ce que dit l'Evangéliste Jean, "De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bien ?" (Jean1-48).

Les fouilles archéologiques de 1955 ont permis de retrouver et de bien situer le village au temps de Jésus, car aujourd'hui c'est une ville de plus de 30.000 habitants. On y a découvert les fondations de maisons, les restes d'un pressoir pour la vigne et de nombreux silos pour conserver les récoltes avec, à l'intérieur, des céréales datant encore de cette époque.

Dans cette petite bourgade installée au flanc d'une colline, la vie des habitants est rythmée par les travaux des champs, les occupations domestiques et artisanales, et la fréquentation de la synagogue pour prier et lire les textes de la Thora (la Bible en Hébreux).

Les maisons sont simples, souvent à un seul étage, constituées d'une ou deux pièces, avec quelques ouvertures pour laisser passer la lumière et une porte étroite. Le toit est formé de branchages recouvrant des poutrelles de bois. La cuisine se fait dehors, à même le sol. La chambre à coucher est commune pour tout le monde. Elle est légèrement surélevée et recouverte de nattes de paille sur lesquelles on se couche. De petites niches creusées dans les murs servent à poser divers ustensiles pour la cuisine et les vêtements. Il n'y a très peu de meubles, de chaises ou de tables, si ce n'est de petites niches pratiquées dans les murs.

Marie, comme la plupart des femmes de son village, outre les travaux ménagers, devait faire son marché et travailler dans les champs, ou bien garder les chèvres et les moutons.

Les enfants vont à l'école du village qui est, le plus souvent, une pièce faisant partie de la Synagogue. Assis à même le sol sur des nattes de paille tressée, ils apprennent à écrire sur des tablettes d'argile ou de cire, et à lire les textes sacrés inscrits sur des rouleaux de parchemin faits avec des peaux de mouton ou de chèvre.

Chaque samedi, le jour du Sabbat, on se rend en famille à la synagogue ou Maison de Prière. Au milieu d'une vaste salle carrée est installée une estrade avec un grand pupitre sur lequel sont déposés les rouleaux de parchemin des Ecritures Sacrées. Le président de l'assemblée dirige la prière, des lectures sont faites par les habitants du village ou par des gens de passage. Des chants sont entonnés tandis que les Livres Saints sont promenés en procession. 
 


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